C’est mercredi, et le mercredi, c’est la sélection de Ladhy.
Cette fois-ci, le shojo est à l’honneur. Du gnangnan ? Que Nenni ! Mais une petite pointe de romance dans une ambiance complètement débloquée du ciboulot, ça n’a jamais fait de mal. Faites place à Arakawa Under the Bridge ! (ndlr*)
Ko est un jeune homme fier. Talentueux riche héritier, il suit à la lettre la devise familiale : ne jamais être redevable de quiconque.
Aussi, lorsque à la suite d’une mésaventure il est sauvé des eaux par la jolie et décalée Nino, Ko a pour la première fois de sa vie une dette envers quelqu’un. Afin de rembourser cette dernière, le jeune homme se voit dans l’obligation de répondre à l’unique souhait de la belle blonde : tomber amoureux d’elle.
Hors, rien n’est moins facile pour Ko, car voila, Nino est une jeune femme des plus étranges. Elle prétend venir de Venus et vit sous un pont en compagnie d’une petite bande d’amis tous plus loufoques et mystérieux les uns que les autres. Ko va pourtant devoir apprendre à les connaitre car il doit désormais vivre à leurs côtés et trouver sa place dans cet univers déjanté.
Arakawa Under the Bridge est un de ces rares animes qui sortent des sentiers battus et qui s’adressent plus, à mon sens, à un public mature qu’aux amateurs de Shojo traditionnels. Les graphismes sont frais, lumineux et d’une qualité tout à fait satisfaisante. Quant à l’univers dans lequel on nous embarque, à l’image de Nino, il est à la fois drôle, doucement déjanté et d’une grande poésie. Parmi les personnages on trouve un Kappa, une tronche d’étoile, des robots, un piaf …
Bref, ils se sont un peu lâchés sur les costumes alors qu’au final les plus décalés sont souvent ceux dont l’apparence est des plus banales. Les habitants de la rive ont bien heureusement des personnalités uniques et attachantes avec, pour chacune, une bonne part de folie qui les rend au final fort sympathiques.
Une mention spéciale pour la Soeur (il s’agit d’un homme malgré son nom) qui jongle entre ses anciens réflexes de guerrier d’élite et sa fonction de femme sainte. Ko, quoiqu’un peu névrosé, est pour sa part tout à fait ordinaire. Du moins il est censé l’être car, au fil du temps, il épouse son environnement et dévoile une personnalité forte et complètement décalée.
Je déplore tout de même un manque de profondeur dans le fond même de l’histoire. Si au départ la vie de Ko prend un vertigineux tournant, le reste de ses péripéties ne se limitent qu’aux petites contrariétés quotidiennes qu’entrainent la vie de groupe. Quelques filons étaient pourtant largement exploitables comme l’apparition du père de Ko, ou le passé tourmenté de quelques personnages mais là non plus on ne voit rien venir. Petit désagrément qui nous pousse quand même à nous ennuyer fermement à certains moments.
Arakawa Under the Bridge n’est donc pas un manga qui « passionne » mais plutôt une petite ballade reposante et romantique. Une oasis de folie douce que l’on prend plaisir à découvrir progressivement, à l’image de l’amour entre Kyo et Nino.
Je note au passage que les opening des deux saisons sont superbes et, si vous êtes curieux, sachez qu’ils représentent parfaitement l’esprit de l’anime. En espérant que ça vous mette l’eau à la bouche.