« Princesse Sarah mignonne p’tite fille, fille, fille, Fraîcheur, que baigne la rosée….. »
Qui n’a jamais entendu le doux générique de Princesse Sara. Ah… nous en avons versé des larmes sur cette petite demoiselle au destin tragique et pourtant à la si grande bonté, qui a du faire face à ces deux ennemis : Melle Mangin et cette garce de Lavinia.
- Princesse Sara T06: Bas les masques
- Princesse Sara T12: Coupable !
Pour le plus grand bonheur des fans de La Petite Princesse (car c’est le titre original), Audrey Alwett et Nora Moretti nous offre une réadaptation en BD des histoires de la plus émouvantes des petites filles.
Une histoire fidèle à l’originale mais pas que…
Tout le monde (ou presque) connaît l’histoire : Sara Crewe, qui vit au Indes et fille d’un richissime homme d’affaires est envoyée en Angleterre pour parfaire son éducation. Élève la plus riche de l’école, elle est jalousée par la méchante Lavinia et doit également faire face à la pire des directrices d’école, Mademoiselle Minchin (oui parce qu’on a carrément francisé le nom dans l’animé pour que ça donne Mangin). Malheureusement, son père meurt après avoir investi dans des mines de diamants et la jeune fille se retrouve non seulement orpheline mais également pauvre. Par la « bonté » de Miss Minchin, elle se retrouve alors servante dans le pensionnat où elle subira les pires brimades avant de voir la roue du destin tourner en sa faveur.
Alors que le livre et l’animé se terminaient sur un happy end, avec une Sarah à nouveau riche, la BD quant à elle va plus loin et nous narre également l’histoire de la jeune fille quelques années plus tard lorsqu’elle décide de retourner dans son pays d’origine.
Un style Steampunk bien trouvé
L’avantage des BD, c’est qu’elles nous offrent la possibilité d’admirer de véritables œuvres à travers de somptueuses illustrations. Les auteurs l’ont bien compris et ont donc décidé d’aller plus loin en nous invitant dans un univers steampunk, marqué par la présence d’automates. Ce style se marie évidemment très bien avec l’époque victorienne dans laquelle est censée se dérouler l’histoire et on apprécie la fraîcheur donnée à l’histoire grâce à cet élément. Ajouté à cela, un design des personnages travaillé, des couleurs sublimes et une histoire bien ficelée et vous avez une BD bien sympa à lire.
Cet touche steampunk, hautement représenté par les automates dans la BD, deviendra un point essentiel de la deuxième partie de l’histoire… (mais chut ! )
Des personnages masculins dans ce monde de filles
Une des particularités de l’œuvre est que pratiquement tous les personnages sont des filles. Les rares figures masculines sont représentées par le père, le bienfaiteur, l’avocat et des serviteurs mais ils sont cantonnés à des seconds rôles. Normal, me direz-vous dans une histoire censée dépeindre la vie dans un pensionnat pour jeunes filles. Mais messieurs, réjouissez-vous et regonflez vos biceps car la seconde partie de la vie de Sara, lorsque celle-ci est adulte, se voit rythmée par l’arrivée de mâles. Jusqu’à présent (seuls 7 tomes sont sortis), pas de signe de gnangnan-titude, avec des histoires à l’eau de rose trop poussées.
(Les licornes et les paillettes ce n’est pas pour tout de suite désolée Amity)
Le retour de vieux démons
Si la curiosité est votre défaut, vous avez surement vu que le tome 7 portait comme titre Le Retour de Lavinia. Malheureusement je ne l’ai pas encore lu mais j’espère bien y voir du crêpage de chignons, des baffes dans la figure de la blondasse (désolée mais elle est vraiment détestable dans la BD) et surtout une petite vengeance de la part de notre princesse bien aimée (qui n’est pas princesse d’ailleurs : aucun titre royal pour elle).
La méchanceté même a pris quelques rides je trouve…
Une BD pour les nostalgiques et les autres
En restant fidèles à l’histoire originale tout en inventant la suite, les auteures ont su capter l’attention des nostalgiques et rendre l’histoire attrayante pour ceux et celles qui n’ont pas eu la chance de regarder le dessin animé en rentrant de l’école. On apprécie cette réadaptation qui a su garder l’esprit de l’œuvre originale tout en insérant des éléments nouveaux.
On aime
- Un format BD qui offre de jolies illustrations,
- Une réadaptation de l’œuvre tout à fait convenable,
- Une histoire originale pour la seconde partie de la vie de Sara,
- L’ajout de complots, de mystères et d’action
On aime moins
- Risque de tomber dans les histoires d’amour,
- Nombre de tomes total inconnu : on aimerait savoir où les éditions Soleil comptent nous emmener
Aller et pour vous faire plaisir, remontons le temps et égosillons nous sur notre générique préféré
- Princesse Sara T05: Retour aux Indes
- Princesse Sara T08: Meilleurs voeux de mariage